Les Japonais du I8 à Trévarez en septembre/octobre 1943
peinture I8
De Hiroshima à Brest
    Le 1° juin 1943, le sous-marin I-8 de la marine impériale japonaise (Achevé en 1938, 2525 tonnx, 107,6 m de long, 23/8 noeuds, équipage de 100 hommes, vétéran de Pearl-Harbour et qui avait réussi à bombarder Los Angeles) sous le commandement de USHINO Shinji quittait la base de l'arsenal de Kure (à Hiroshima) accompagné du I-10 et du ravitailleur HIE MARU dans le cadre d'une mission Yanagi (Saule) Il s'agissait pour le bâtiment de transporter en Europe un équipage de 48 hommes (Commandé par NORITA Sadatoshi) en plus du sien, le Reich ayant décidé de vendre au Japon le U1224, lancé en novembre 1942 aux chantiers de Hambourg.
Les autres passagers étaient quatre interprétes et spécialistes du chiffre, un officier médecin et un officier technicien spécialiste des moteurs de vedettes lance-torpilles.   Avec 160 hommes à bord, les conditions de vie seront difficiles !
Il transportait deux exemplaires de la fameuse torpille à oxygéne type 95, des tubes lance-torpille, des plans d'un système de guidage. A Singapour, il chargea du cacoutchouc,  de l'étain de la quinine et surtout deux tonnes d'or en paiement.
Il est ravitaillé le 8 juillet par le sous-marin I-10 et se dirige vers Lorient. Le 29 juillet, il est dérouté vers Brest. Il rencontre le U 161 (Commandant Albrecht) le 20 août dans le golfe de Gascogne,  embarqua deux Allemands et un détecteur radar. Sous protection aérienne allemande permanente, puis escorté par 4 bâtiments légers, il rejoint Brest le 31 août.
L'équipage et les officiers sont logés à Trévarez et visitent Paris. Le sous-marin ne repart que le 5 octobre, équipé d'un schnorkel tout neuf, Il emportait  une cargaison d'armes allemandes récentes, voire secrétes: Mitrailleuses, viseurs de bombardiers,  moteur Daimler Benz de vedette, des chronomètres de marine, des équipement sonar, de la très précieuse penicilline. Il transportait également le contre-amiral Yokoi, attaché naval à Berlin depuis 1940, le capitaine Hosya, attaché naval en France depuis décembre 1939, trois officiers allemands et quatre spécialistes radar et écoute sous-marine.
 Entre temps, les officiers des deux équipages s'étaient reposés à Trévarez, accueillis par la Kriegsmarine. Les équipages étaient logés dans des cabanes de branchages montées en hâte dans le parc.

Le dangereux retour
    Le 5 octobre, le I8, quitte Brest sous protection aérienne, puis  rejoint l'Atlantique Sud à vitesse réduite pour économiser le carburant. Dans l'océan Indien, il manque de tomber en panne séche mais réussit à rallier Singapour le 5 décembre, où il croise le I-29, en route pour Lorient. Il rejoint l'arsenal de Kure au Japon le 21 décembre 1943, après un périple très difficile.
La fin du I8
Le I8 se rendit plus tard tristement célébre en mars et avril 1944 en exécutant de sang-froid l'équipage du cargo hollandais Tjisalak (97 victimes) et celui du "Liberty ship" Jean Nicolet (80 victimes). Son capitaine d'alors, TATSUKOME Arizumi devenu commandant en chef de la flottille des gigantesques sous-marins porte-avions, déclaré criminel de guerre par les Américains, se suicida (certains en doutent) à la capitulation du Japon. Le I8 fut coulé le 31 mars 1945 près d'Okinawa (Destroyers  USS Morrison et USS Stockton)
LE RO501
Les 48 hommes laissés sur place, après une éprouvante attente,  rejoignent Kiel en train  et entrent en formation théorique et pratique sur le U1224 (Type IXC/40), réceptionné par la Kriegsmarine le 20 octobre. L'entraînement et la formation de base se déroule à Kiel. Les rapports d'instruction font état d'une très bonne qualification de l'équipage.
Le bâtiment est remis,  au capitaine de frégate NORITA Sadatoshi le 15 février 1944 .
Le sous-marin est rebaptisé R0501 (Voir Marques de coques japonaises)
Les Japonais participèrent à plusieurs séances d'entraînement avec les marins allemands dans la région de Swinemünde (Pologne)..
Le bâtiment quitta Kiel le 30 mars 1944 pour rallier Penang où son arrivée était prévue pour la mi-juillet. Sa cargaison comprend du mercure, du plomb, des aciers spéciaux, du verre optique, des lingots d'aluminium. Il emporte des plans détaillés et les documents de fabrication de ce type de sous-marin, ainsi qu'un jeu de plans du chasseur fusée Me 263. Les passagers incluent le Capitaine EMI (ex commandant du I8), spécialiste des constructions navales, venu avec la premiére mission du I-29, capitaine YAMADA et deux autres ingénieurs. Un pilote  et un opérateur radar allemands compléte l'équipage de 52 hommes.
Après un ravitaillement en Norvége, puis un deuxiéme en pleine mer près des Azores, le 6 mai, NORITA transmet un signal codé, suivant les instructions de l'Amirauté.
Alerté par ce signal, 
une task force américaine se met en chasse et détecte le 13 mai à 19 heures,  au large des îles du Cap Vert un sous-marin non identifié. Le destroyer Robinson mit plusieurs torpilles au but et onze minutes plus tard, le R0501, toujours non identifié gisait par plus de six cent mètres de fond.
Les Alliés mettront plusieurs semaines à savoir qu'ils ont coulé le RO-501 qu'ils rechercheront beaucoup plus au Sud jusqu'à fin juin.

Source : A.Boulaire in « La Bretagne des héros » Juin 2004 , Kazuo GOTO (1995),  http://www.combinedfleet.com
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