Les armes spéciales :

Tant que les convois de cargos purent passer sans trop d’encombres, l’Allemagne exporta des machines outils et quelques armes d’artillerie ainsi que des plans de moteurs d’avion. Après l’accord de 1942, des armes avancées furent fournies.

Les Japonais profitèrent des radars, des détecteurs de radar, de l’optique allemande.

LES AVIONS ET FUSEES

A partir de 1943, ils bénéficièrent des plans des V-1, des moteurs-fusée ainsi que des plans du chasseur à réaction Me-262. 

La destruction du I-29 en août 1944  les priva des réacteurs fournis par les Allemands, mais pas des plans détaillés.  Ceci retarda d’environ 6 mois la production des prototypes de deux avions :

- L’avion fusée Mitsubishi J8M, dérivé du Me263

- Le bimoteur à réaction Nakajima G8N1 dérivé du Me262


TORPILLES et DERIVES

De nombreux échanges eurent pour objet la technologie des torpilles. Les Japonais disposaient de la fameuse torpille à oxygéné, à l'autonomie et à la puissance sans rivale  mais eurent un très gros retard dans les domaines des détecteurs acoustiques et des torpilles lancées par avion.

La fameuse torpille à oxygéne  utilisait ce gaz pour brûler le carburant d'une turbine. Le moteur était démarré avec de l'air pour éviter les explosions. Ne laissant pas de sillage de bulles et disposant d'une autonomie de plusieurs kilométres, elle réalisa des tirs incroyables (une seule salve coula deux portes avions distant l'un de l'autre de quatre km). Souvent tirée de trop loin, elle devenait peu efficace si les cibles potentielles zigzaguaient.

Moteurs et plans de vedettes rapides :

Les Allemands et les Italiens avaient beaucoup travaillé ces armes qui intéressèrent les Japonais pour défendre leurs îles. Des moteurs diesels rapides spéciaux furent ainsi envoyés au Japon à au moins trois reprises (I30, I8, U511) A compter de fin 1944, la majorité des opérations navales japonaises furent excécutées par ces vedettes lance-torpilles.

avion fusee j8M

bi reacteur nakajima
ARMEMENTS ANTIAERIENS

Chaque sous-marin arrivé à Lorient ou Brest  fut ré-équipé avec des canons allemands anti-aériens. Pour ceux rentrés au Japon, ils furent à nouveau ré-équipés avec des matériels japonais.
Plusieurs centaines de canons destinés à équiper les chasseurs furent également envoyés.

BATIMENTS de SURFACE
Dans l’autre sens, la première mission du I-29 permit aux Japonais de donner les plans de leur porte-avions KAGASHI aux Allemands, qui n’arrivaient pas à terminer leur porte-avions GRAF ZEPPELIN, mis à l’eau en décembre 1938. Malheureusement, ce porte-avions était  en but à l’opposition de Goering, responsable de l’aviation,  et n’intéressait pas Donitz. Il fut abandonné en 1944 et termina tristement sa vie, sabordé par les Allemands,  renfloué en 1946 par les Russes qui l’utilisèrent en 1947 comme barge pour transporter des usines pillées en Allemagne vers la Russie et la Pologne, puis coulé lors d’exercices de tirs par la Marine russe en 1949.


porteavion graf zeppelin
Mise à l'eau du porte-avions Graf Zeppelin
Kiel 1938
ARMES ATOMIQUES 

L’Allemagne abandonna son programme atomique dès 1942, lorsque la premiére « pile » fut détruite par un accident. Un groupe d’experts décida que cette science « d’origine juive » ne pouvait mener à rien.
Les recherches au Japon avançaient lentement, encore ralentie par les disputes entre l'Armée et la Marine, chacune avec son programme et son personnel soumis au secret.
Vers fin 1942, la filére uranium fut adoptée et l’on rechercha un moyen d’enrichir l’uranium 238. La méthode choisie ( La diffusion thermique) se révéla être unn fiasco au printemps 1944. La matière premiére (eau lourde, hexafluorure d'uranium, etc.. ) et l'énergie (en particulier l'électricité)  manquaient pour ces expériences et le Japon se tourna vers l’Allemagne qui exploitait les mines de Suéde.  Les Allemands livrèrent du radium noyé dans des bonbonnes de mercure pour éviter les radiations mortelles, ainsi qu’un total estimé à 4 tonnes d’oxyde d’uranium 238  (Yellow-cake ) 
Les savants japonais réussirent à produire environ 300 g d'uranium 235 d'une puretée inconnue avant la fin de la guerre et estimaient qu’ils ne pourraient produire une arme atomique expérimentale avant 1950 ou 1955 au mieux.
Source Secret weapons and World War II  W.E.Grunden  2005  ISBN 0-7006-1383-8