L'attaché naval et son jardin japonais
Lors d'une recherche sur le bombardement de Trévarez (30 juillet 1944)
 nous avons trouvé la trace d'un curieux personnage:
Adjoint de l'attacde l'ambassade du Japon à  Paris, cet officier fut chargé de la liaisonenseigne  "Marine Ouest" , basé à  Lorient.  Il avait vécu de nombreuses années en Europe, car son père était un des représentant du Japon à la Société Des Nations. Lorsque ,condamné par la SDN pour la guerre en Mandchouries, le Japon se retira de la SDN le père de  Yakashi Toshima resta le seul observateur.  Elevé à Genève, cet officier parlait l’anglais, l’allemand et le français. Sorti d’une prestigieuse académie navale du Japon, il était revenu en Europe en 1940, attaché à l'ambassade à Paris .
  Ses compétences linguistiques et ses brillants diplômes étaient utiles pour organiser les aspects pratiques de la réception des missions japonaises dans les ports de l'Atlantique.

N'ayant que peu de choses à  faire à  Lorient, il s'installa à  Trévarez et remis en état le jardin japonais créé vers 1920 par la Marquise de La Ferronays, férue d'art et de culture japonaise.
Très bien connu de Doenitz, dont il avait traduit les livres (sur la doctrine stratégique de la guerre sous-marine) à l'intention de la Marine Impériale, il quitta Trévarez le 24 juillet 1944 à l'aube dans la voiture du Grand Amiral vers Rennes puis dans son avion vers Paris.
Pas très bien reçu à l'Ambassade du Japon, dont les principaux diplomates avaient tenté d'être évacuées par Lorient (Par le I52) et revenaient à Paris démoralisés après le fiasco que représentait la disparition du dous-marin, il finira par se rendre en novembre aux Anglais en Belgique.  Les Anglais le confiérent aux Canadiens. Ceux-ci avaient ouvert des camps de prisonniers trés importants au Canada, car les Anglais, craignant l'afflux de bouches à  nourrir sur leur île surchargée de troupes, avaient planifié d'exporter là-bas les prisonniers. Or ces camps restaient désespérément vides, car les armées allemandes se repliaient en bon ordre et les Américains ouvrirent des camps en France puis en Allemagne.. 
Il resta au Canada et gagna sa vie comme professeur de japonais  et expert reconnu de l'histoire de la Marine militaire japonaise. Il écrivit une dizaine d'ouvrages en langue anglaise sur ce sujet.  
Il raconta, dans ses souvenirs, ce séjour dans les bois de Trévarez et a aussi donné quelques notes sur son rôle d'acceuil de de ses compatriotes (Trouver de l'argent, des uniformes, etc..)
L'Attaché naval quitte Trévarez le 24 juillet 1944 à l'aube
« Le lieutenant Grosser m’a réveillé très tôt en m’annonçant que le départ pour Paris était avancé.  Après une attente interminable au milieu des valises, des paquets, d’hommes très nerveux, un détachement de soldats est arrivé à bord de plusieurs camions et la colonne s’est formée. Le Grand-Amiral m’a reconnu et fait monter dans sa voiture.  J’ai juste eu le temps d’apercevoir la façade du château dans le soleil avant que le cortège quitte le parc. Nous avons mis plusieurs heures à rejoindre le Junkers, en plein champ, qui nous a emmené vers Paris.  Revenir à l’ambassade du Japon, où personne ne m’attendait, après un tel séjour de plus de 13 mois fut difficile. Le jardinage me manqua beaucoup »